La Communauté de l'Auxerrois a confié la mesure et l'analyse des différents polluants de l'air à l'association Atmo Bourgogne-Franche-Comté (Atmo BFC).
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L'Indice de la qualité de l'air (IQA) donne une information synthétique de la pollution atmosphérique.
Sur une échelle de 1 à 10, il est calculé à partir de la mesure quotidienne de trois polluants : dioxyde d'azote (NO2), ozone (O3) et poussières (particules en suspension).
1 à 2 correspond à un air « très bon », 3 à 4 « bon », 5 « moyen », 6 à 7 « médiocre », puis 8 à 9 « mauvais » et 10 « très mauvais ».
Atmo Bourgogne-Franche-Comté (Association territoriale pour la mesure, l'observation, la surveillance et la Formation dans le domaine de l'air) est composée de représentants des services de l'Etat, d'établissements publics, de collectivités, d'entreprises ou entités contribuant à l'émission des substances surveillées, d'associations agréées, et d'organismes ou de personnalités qualifiés.
L'association Atmo BFC assure :
- la surveillance de la qualité de l'air en Bourgogne-Franche-Comté
- toutes études et recherches sur la pollution atmosphérique et ses effets
- la diffusion des résultats de mesures de la pollution atmosphérique
- la diffusion de l'information et la sensibilisation sur les questions relatives à la qualité de l'air.
La Communauté de l'Auxerrois est responsable de la mesure et de l'analyse des différents polluants de l'air dans l'Auxerrois.
A ce titre, elle fait appelle à Atmo BFC qu'elle soutient à hauteur de 0,21 euros par habitant représentant 15 000 euros versés par an pour pallier les frais de fonctionnement de la station de mesure et sensibiliser à la qualité de l'air.
Les causes ? Les énergies fossiles comme le gaz ou le pétrole, qui une fois comburées, détériorent la qualité de l'air en libérant de nombreux polluants atmosphériques dangereux pour la santé et l'environnement, comme le monoxyde de carbone, l'ozone, les oxydes d'azote, le dioxyde de souffre ou les particules fines.
Notre mode de vie est le principal facteur de ces émissions, réparties majoritairement entre les transports (la flotte automobile, en France, est composée à plus de 60 % de véhicules diesel), la production industrielle et le chauffage des bâtiments.
Un pic de pollution se caractérise par une quantité trop élevée d'un ou plusieurs polluants dans l'air, présentant un risque pour la santé et l'environnement.
L'air peut être médiocre certains jours, en raison de plusieurs facteurs, directement liés à la météo. C'est par exemple le cas lors des fameux pics de pollution à l'ozone (O3) qui naissent de la transformation de l'oxygène (O2) au contact des polluants émis par le trafic (NO2) sous l'action du rayonnement solaire, en été, lorsqu'il n'y a pas ou peu de vent.
En hiver, toujours avec peu ou pas de vent, si l'air en altitude est plus chaud que l'air au sol (air froid), l'inversion thermique peut piéger les polluants et provoquer un pic de pollution.
Mais l'air circule aussi sous l'effet des vents, et avec lui, la pollution dite de longue distance. Celle-ci n'a pas de frontière. Ainsi, sans changement apparent dans les comportements d'une journée à l'autre, des pics de pollution peuvent tout de même apparaître. Cela peut, par exemple, être le cas lorsque les vents de nord-est amènent des particules les pays d'Europe voisins.
La pollution fragilise directement notre santé. Les particules fines pénètrent facilement dans les voies respiratoires en raison de leur très petite taille, de l'ordre du micromètre.
Les nuisances cardiovasculaires et respiratoires qu'elles peuvent occasionner sont multiples, allant de la simple bronchite à l'accident vasculaire cérébral ou encore le cancer du poumon.
Les personnes âgées présentant déjà des difficultés respiratoires ou les enfants qui respirent deux fois plus vite que les adultes (inhalant donc deux fois plus de polluants), sont davantage exposés aux risques sanitaires de la pollution de l'air.
La Communauté de l'Auxerrois a pour obligation la surveillance de la qualité de l'air intérieur de certains Établissements recevant du public (ERP). Parmi ceux-ci : les établissements d'accueil d'enfants de moins de six ans, les écoles maternelles et élémentaires. Ici encore, c'est Atmo BFC qui intervient pour :
Elle comporte deux niveaux de gravité croissante :
- le niveau d'information, où les recommandations sanitaires doivent être suivies par les personnes sensibles, et
- le niveau d'alerte, où l'ensemble de la population doit les suivre. Retrouvez-les en cliquant ICI.
Bon à savoir :
L'intérieur d'un véhicule ne protège pas de la pollution extérieure. Au contraire, car les prises d'air à l'intérieur de l'habitacle se situent au même niveau que les pots d'échappement des véhicules voisins. Il est recommandé, en temps normal comme en période de dépassement du seuil d'alerte, d'aérer régulièrement son véhicule, en s'éloignant bien sûr le plus possible des sources de pollution.
Même lors d'un pic de pollution, il est important d'aérer son habitation pour réduire la pollution de l'air contenu à l'intérieur provenant des produits d'entretiens, des peintures, des bougies parfumées, du mobilier, etc. Toutefois, mieux vaut choisir d'aérer aux périodes de la journée les moins polluées (en dehors des horaires de pointe par exemple).
D'après le rapport d'une commission d'enquête sénatoriale de 2015 intitulé « Pollution de l'air, le coût de l'inaction », la pollution de l'air coûterait plus de 100 Milliards d'euros par an à la France. Les particules fines seraient responsables de 42 000 morts prématurés en France, chaque année, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour des trajets courts, je marche à pied ou j'utilise mon vélo.
Pour aller travailler, je prends les transports en commun, je pratique le covoiturage ou je prends le vélo électrique.
J'adopte les gestes de l'éco-conduite lors de mes déplacements en voiture.
Pour préserver la qualité de l'air de mon logement, j'évite de surchauffer et j'aère tous les jours.